Albanie

Publications récentes d’AIDA sur l’Albanie :

Dans le cadre du colloque organisé par l’Association Française de Pastoralisme (AFP) à Paris le 2 mars 2023 (« Le pastoralisme, une histoire d’avenir » – à l’occasion des 50 ans des décrets d’application de la Loi Pastorale), Alice Garnier a présenté les travaux récents de l’association AIDA sur les questions pastorales et foncières en Albanie.

Le retour sur trois terroirs pastoraux (les massifs du Has, de la Rrungaja et de Dukat), a permis de souligner que sous l’apparente unité des systèmes pastoraux se cache une grande diversité de situations et de dynamiques, et des enjeux fonciers variés. L’occasion également de présenter des pistes d’actions issues de réflexions européennes et qui pourraient/devraient être discutées en Albanie et dans l’ensemble des Balkans.

Ci-dessous l’article publié dans les actes du colloque :

Dans le cadre de l’étude intitulée « Le foncier pastoral en Albanie : De la mosaïque héritée aux enjeux socio- environnementaux méditerranéens contemporains » financée par l’AFD en partenariat avec le CTFD (Comité Technique Foncier et Développement), Orianne Crouteix (membre de l’association AIDA) a eu l’opportunité de réaliser 6 semaines de terrain en Albanie sur trois territoires d’élevage préalablement travaillés par des membres d’AIDA (Alice Garnier, Simon Gontard et Besmira Medolli) : le mont Pasthiku et son plateau (Has), le massif de la Rrungaja (Korça) et Dukat et la presqu’île de Karaburun (Vlora).

L’objectif de cette étude est d’analyser les régimes fonciers des terres pastorales en identifiant à la fois les enjeux de gestion institutionnels et les logiques locales des ressources fourragères et pastorales. Ce travail de recherche assume une entrée par les communs à comprendre dans leur diversité et leur évolution constante.

Alice Garnier et Orianne Crouteix

Études corses et méditerranéennes, N°86-87, pp. 57-80.

Résumé : En Albanie, les systèmes agraires montagnards sont majoritaires et l’élevage pastoral est fortement présent. À Dukat, un terroir de montagne du sud du littoral albanais, l’étude des systèmes pastoraux permet de mettre en évidence que (i) les règles nationales se superposent aux normes coutumières, (ii) de nouveaux éleveurs négocient leur accès aux ressources selon leurs capitaux, (iii) les injonctions environnementales peuvent redessiner les pratiques pastorales.

Alice Garnier et Orianne Crouteix

Translated of an article from Études corses et méditerranéennes, N°86-87, pp. 57-80.

Abstract: In Albania, mountainous agrarian systems are in the majority, and pastoral breeding is strongly present. In Dukat, a mountainous region on the southern Albanian coast, the study of pastoral systems shows that (i) national rules are superimposed on customary norms, (ii) new breeders negotiate their access to resources according to their capital, (iii) environmental injunctions can redesign pastoral practices.

Le 9 novembre 2021 s’est déroulée à Tirana une Journée d’échanges autour du pastoralisme en Albanie, coorganisée par l’Ambassade de France en Albanie et l’Association AIDA.

Les interventions de cette journée sont détaillées dans ce document (disponible en 3 langues) :

Claire Bernard-Mongin, Orianne Crouteix, Alice Garnier, Esmeralda Laçi, François Lerin.

Janvier 2022

At European level, Albania counts amongst the countries of which an important part of its national territory can be qualified as Commons, and even more, as “Food Commons”. We estimate that a minimum of 1.3 million ha (around 46 % of total land use) are territories governed collectively (either de facto or de jure, through customary institution or contemporary arrangements – under State or territorial authorities‘ control) where different type of food is produced, gathered or collected.

Claire Bernard-Mongin, Orianne Crouteix, Alice Garnier, François Lerin, Roland Marku, Besmira Medolli-Haskaj.

Mars 2021

Méthodes et matériaux pour un projet d’enquête transdisciplinaire sur les gisements de bitume d’Albanie méridionale de l’Antiquité à nos jours

Consulter l’article : Le bitume d’Albanie : matière, territoire et société.

Claire Bernard-Mongin, Nathalie Clayer, Gilles de Rapper, Guilhem Hoareau,Philippe Lenhardt, François Lerin, Etleva Nallbani, Brendan Osswald, HayriGöksin Özkoray, Artan Puto, et al.

Novembre 2019

Publications antérieures de l’équipe :

Dans cette section de notre rubrique Publication/Albanie vous trouverez un certain nombre de documents que des membres du collectif AIDA ont publiés aux cours de la décennie passée. C’est pour nous une façon de créer, pour l’association et pour nos partenaires, une archive de ce que nous avons fait au cours de ces années passées dans le « pays des aigles ». Ces documents sont de nature différente et dans leur majorité en français, mais certains sont cependant aussi en anglais et en albanais… Beaucoup contiennent des descriptions-narrations de terrain originales et rares dans la littérature de sciences humaines dans le pays. Nous partageons volontiers donc ces textes qui ont un grand contenu d’expérience !

Options Méditerranéennes n°117, Série A, La petite exploitation agricole méditerranéenne, une réponse en temps de crise, p19-38.

Claire Bernard, François Lerin

2017

Document réalisé dans le cadre du programme BiodivBalkans et en partenariat avec le programme Life+ Mil’Ouv et le Parc National des Cévennes.

Bernard-Mongin C., Garnier A., Lerin C., Lerin F., Marie J.

2016

Options Méditerranéennes n°116, Serie A. p. 251-255.

Garnier A., Bernard-Mongin C., Dobi P., Launay F., Lerin F., Marie J., Medolli B., Sirot B.

2016

Ce document est le résultat d’un rapprochement entre deux programmes :

  • Le projet européen Life+ Mil’Ouv (2013-2017) a pour objectif de contribuer à améliorer l’utilisation et l’état de conservation des habitats agropastoraux en favorisant la diffusion de savoir-faire, d’informations, de méthodes et de conseils adaptés, à destination de l’ensemble des acteurs de l’agropastoralisme dans les régions méditerranéennes. Coordonné par le CEN-LR, en partenariat avec le Parc Naturel des Cévennes, l’Idèle, SupAgro Florac.
  • BiodivBalkans (2012-2017), programme du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) sur la valorisation et la conservation de la biodiversité – développement
    durable de la montagne Balkanique. Ce programme est mis en œuvre par l’agence albanaise Mada (Moutain Area Development Agency) et le Ciheam-IamM, pour le pôle réflexif notamment.

3 versions sont disponibles (français, anglais, albanais) :

Garnier A., Bernard-Mongin C., Dobi P., Launay F., Lerin F., Marie J., Medolli B., Sirot B.

2016

Options méditerranéennes n°115, Série A. p. 333-342.

Medolli B., Bernard-Mongin C., Dobi P., Garnier A., Lerin F.

2016.

Thèse de Master of Science CIHEAM-IAMM (2015) :

Thèse de Master CIHEAM-IAMM/ Université de Montpellier (2013) :

Alice Garnier

Options Méditerranéennes n°109, Serie A, p. 637-640.

Bernard-Mongin C., Boutonnet J.-P., Garnier A., Lerin F., Medolli B.

2014

Citation : Crouteix O. (2014). Usages et propriétés des terres forestières et pastorales en Albanie. Montpellier (France) : CIHEAM-IAMM. 136 p. (Master of Science, n. 134). Mémoire de fin d’étude présenté pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur Agronome. Spécialité : Gestion environnementale des écosystèmes et forêts tropicales.

Crouteix Orianne, 2014

Résumé :

Les terres albanaises ont toutes été nationalisées sous le régime communiste. Au début des années 90, ce régime s’effondre, et l’Albanie entre dans une ère démocratique. Ce changement de régime politique transforme la société profondément : une économie de marché s’installe, la propriété privée émerge et des bailleurs de fonds internationaux tel que la Banque Mondiale s’implantent. La situation des terres forestières et pastorales n’est pas réellement modifiée avant 2008, où la propriété de 60% de ces terres est transférée aux communes. L’objectif de cette étude est de comprendre les impacts environnementaux de ce processus national par la transformation des pratiques locales. L’Albanie démocratique, poussée dans un processus de décentralisation par plusieurs institutions internationales, précipite maladroitement la dévolution de ces terres. La Banque Mondiale, le gouvernement albanais et des groupes de lobbys négocient à Tirana la mise en place de différentes philosophies de gestion forestière communale. Parallèlement, dans les villages, les usagers des forêts et pâturages s’organisent pour subvenir à leurs besoins avec les ressources disponibles. Cependant, quelques acteurs mettent en contact ces deux niveaux (national et local) et diffusent les idées de la gestion communale. Ce processus institutionnel modifie, ainsi, les discours locaux et les pratiques. La ressource en bois est inégalement exploitée, les populations les plus pauvres et dépendantes des ressources sont exclues du processus d’appropriation des terres et les communes n’ont aucun moyen pour financer la gestion de leurs nouvelles propriétés forestières et pastorales.

Albanian land was state owned in the communist period. At the beginning of the 1990s, communism ended, and a democratic government was elected. This political change also caused profound changes in Albanian society with the arrival of a market economy, private property, and funds from international institutions from the World Bank. The status of forest and pasture land did not change until 2008, when ownership of 60% of these lands was transferred from the state to local governments. But what are the environmental effects of this national process on the use of forest and pasture lands by local communities? International process of decentralization required by international institutions, democratic Albania speeded up the devolution of forest and pastures lands. The World Bank, the Albanian government and lobby groups each defended their own management of communal forest and pasturelands. Simultaneously, users of forest and pasturelands are organizing themselves to make sure their needs for available natural resources are respected. However, certain actors link the two levels (national and local) and promote communal management. This institutional process is influencing local discourse and users’ habits. The firewood resource is unequally exploited; the poorest villagers who depend on natural resources are excluded from pastureland and forest, and finally local governments do not have the financial means to manage their newly acquired lands.